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23 Déc2010

La santé dans une impasse: contrainte et/ou opportunité?

Written by Philippe Maire. Posted in Articles

La déliquescence du système sanitaire neuchâtelois provient, pour une bonne part, d’une gestion approximative de ce système par des autorités sanitaires privées de vision systrémique. Toutefois et plus globalement, le domaine de la santé qui prévaut en Occident – ce que l’on appelle le système biomédical de la médecine – est confronté à des problèmes croissants qui menacent à terme sa pérennité. Cet article leur est consacré.    

1. L’impasse économique

En mettant à nu la vanité du dogme de la croissance continue sensée profiter à tous, la crise économico-financière qui a éclaté à l’automne 2008 pourrait bien sonner le glas du capitalisme occidental tel que nous le connaissons. Elle révèle aussi de graves dysfonctionnements de nature énergétique, politique, philosophique, alimentaire, humanitaire et écologique. D’un autre côté, la diminution générale des ressources pourrait constituer une opportunité d’inventer de nouveaux rapports économiques. Aussi, la crise générale de l’Occident ne manquera pas d’affecter également nos systèmes de santé dont les coûts sont en passe de devenir insupportables alors que la croissance des besoins sanitaires semble illimitée.

Une profonde crise de la confiance dans les institutions financières constitue un des premiers effets notoires de cette crise. Nous percevons aussi que l’évolution démographique, la globalisation de l’économie et la dégradation des conditions de travail vont inévitablement compromettre le financement de nos dispositifs de prévoyance sociale. Il arrivera donc fatalement un jour où les Etats devront choisir entre payer les retraites ou financer les coûts de la santé. Le fossé croissant entre logiques des moyens et des besoins pourrait toutefois augurer de la nécessaire émergence d’une autre manière de prendre soin.

Cette crise aux multiples aspects révélée par les aléas économico-financiers de l’automne 2008 peut être fondamentalement considérée comme une crise du sens. Quel sens donner en effet à nos existences, comment acquérir une bonne estime de soi et un sentiment d’accomplissement dès lors que le travail est en diminution ? D’un autre côté, beaucoup de patients et de soignants regrettent ensemble que le modèle biomédical de la médecine néglige la question du sens à attribuer aux problèmes de santé.

Incontestablement, les temps actuels requièrent l’émergence d’un autre paradigme – d’une autre représentation ou conscience de soi et du monde – pour sortir de l’impasse économique dans laquelle nous nous trouvons. Dans la mesure où la santé est une partie constitutive du système économique, ce nouveau paradigme pourrait contribuer à favoriser la nécessaire évolution du modèle biomédical en vigueur en Occident.

2. L’impasse sanitaire

Comme le système économique, le modèle biomédical de la médecine se trouve dans une impasse pour différentes raisons.

  • Quand le modèle biomédical de la médecine se prévaut d’une approche « scientifique et objective », il se réfère au paradigme scientifique du 19ème siècle, aujourd’hui dépassé. En se concentrant sur le fonctionnement mécanistique du corps-machine, notre médecine néglige les aspects psychologiques, sociaux, spirituels et environnementaux de la maladie, favorisant une approche matérialiste et réductionniste des problèmes de santé.
  • Nous n’avons pas des systèmes de santé, mais de coûteux et lucratifs systèmes de prise en charge des maladies : pour le paradigme mécanistique, les problèmes de santé sont d’origine externe et requièrent donc des solutions extérieures (pharmacopée et/ou technologie). L’accent mis sur la maladie plutôt que sur le malade s’effectue en faveur des soins curatifs et au détriment de la prévention.
  • Le développement de la technologie médicale constitue l’un des aspects les plus spectaculaires du modèle biomédical de la médecine. Malgré de nombreux et d’incontestables bienfaits, elle pose des questions d’ordre économique, éthique et paradigmatique. Jusqu’où est-elle utile et à partir de quand est-elle futile ?
  • Bien que peu documenté, le caractère iatrogénique de notre médecine est incontestable : les erreurs médicales, les effets secondaires de médicaments, les maladies nosocomiales, les examens inutilement invasifs compromettent la santé des patients. D’un autre côté, nos institutions de soins sont également des lieux pathogènes en raison des risques importants de burn-out qu’ils font courir aux professionnels de la santé.
  • L’organisation fragmentée de nos systèmes sanitaires reflète l’approche réductionniste appliquée par le modèle biomédical de la médecine. En d’autres termes, l’organisation sanitaire n’a pas davantage intégré les principes de la systémique que la médecine biomédicale n’a assimilé les avancées de la mécanique quantique.

Malgré les incontestables bienfaits que l’on doit au modèle biomédical de la médecine, nous devons convenir que l’approche matérialiste, mécanistique et réductionniste qui le caractérise se révèle actuellement insatisfaisante.

3. Sortir de l’impasse

Pour permettre l’évolution du modèle biomédical de la médecine – voire assurer sa pérennité – un nouveau paradigme est désormais requis qui se fonde sur une représentation holistique de la santé (processus d’adaptation et d’équilibre dynamique comprenant des phases de transformation et de transcendance) et une pratique spirituelle des soins. Désignant ce qui est de l’ordre de l’esprit, la spiritualité comprend une attention accrue à l’intériorité humaine et la recherche du sens de l’existence.

Réintroduire une dimension spirituelle dans les soins a pour corollaire de :

  • privilégier la subjectivité en lieu et place de l’approche supposément objective des phénomènes sanitaires ; explorer ce qui les touche aiderait les professionnels de la santé à donner davantage de pertinence à leur activité et à prévenir le risque de burn-out ;
  • mieux prendre en charge la douleur, phénomène systémique et holistique par excellence dont l’exploration permet d’acquérir une meilleure connaissance de son intériorité et d’établir des relations plus tendres et plus authentiques entre les êtres ;
  • redonner une place à la mort qui nous rappelle le caractère impermanent de toutes choses et confère de la pertinence à tous nos comportements ; comme la vie, dont elle est indissociable, la mort peut être perçue comme une occasion de croissance ;
  • favoriser la pratique de l’art du deuil (le traitement des pertes) qui permet de transformer le refus de ce qui est en acceptation ; en donnant un sens à ce qui s’est passé, l’art du deuil permet de tirer un profit de la maladie, au lieu de seulement l’endurer ;
  • faciliter le bilan de vie qui consiste à mettre de l’ordre dans sa vie à l’occasion d’une maladie ; le plus pénible, ce n’est pas la maladie ou la mort, c’est ce qui reste en suspens : les conflits non résolus, les manques et les regrets associés aux pertes non traitées.

Considérée comme une manifestation de bonne santé, la maladie donne l’occasion de passer du superficiel à l’essentiel, de convertir la souffrance en croissance. En nous confrontant à une perte réelle ou supposée de notre corps, elle offre une opportunité de donner un sens plus riche à notre existence. Il est même envisageable qu’une telle conception rende notre pratique des soins plus efficace et moins coûteuse.

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12 Nov2006

La santé sociétale : les enjeux délicats de sa (non)mesure

Written by Philippe Maire. Posted in Articles

swissflagboboLa santé physique d’un individu est évaluée au moyen de ses signes vitaux que sont le pouls, la tension artérielle, le poids, la respiration et la température. Sa santé mentale – plus difficile à apprécier – peut se mesurer par la capacité à aimer la vie, la résilience, l’adaptation au stress, le sentiment d’accomplissement, la flexibilité, ou encore la capacité à ressentir et à nommer ses émotions (l’intelligence émotionnelle). Sa bonne santé sociale réside dans la qualité de son réseau social et dans le soutien qu’il obtient, en cas de besoin, de sa famille, de ses proches ou de ses collègues de travail. Aussi, le sentiment de relatif bien-être qui caractérise la personne qui se considère en bonne santé résulte-t-elle d’une combinaison subjective de ces divers éléments.

La santé sociétale décrit, quant à elle, la santé d’une certaine population dans un contexte donné, laquelle sera déterminée par des variables que nous nous proposons de présenter ci-après. Souvent, la santé sociétale est réduite au taux de chômage, lequel est trop approximatif pour donner une indication fiable de la santé d’une population ; on peut très bien, en effet, avoir un travail, d’une part, et être pauvre ou avoir des idées suicidaires, d’autre part.Pour se faire une idée de la santé sociétale du canton de Neuchâtel en cette fin 2006, je choisis de prendre en considération les cinq phénomènes sociologiques que sont :

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11 Nov2006

L’appui scolaire des gosses de riches vaut-il plus que les fins de mois des pauvres ?!

Written by Philippe Maire. Posted in Articles

risquenonJeudi 9 novembre 2006 s’est tenue, dans la salle des chevaliers du Château de Neuchâtel, une présentation par le collectif des travailleurs sociaux neuchâtelois des situations souvent dramatiques que vivent certains démunis consécutivement aux mesures prises par le gouvernement cantonal, avec l’appui d’une majorité de députés.

Le lendemain, dans L’Express, l’événement était relégué en deuxième page, dans un article qui, s’il est bien écrit, reste de dimension modeste et qui est, de surcroît, placé discrètement – et symboliquement – en bas de page. 

Ce traitement de l’information interpelle d’autant plus qu’en première page, on trouve un éditorial annonçant à la population qu’une entreprise vaudoise proposerait désormais des cours d’appui aux élèves neuchâtelois qui en auraient besoin. L’intéressant éditorial consacré à cette nouvelle de première importance insiste sur les risques d’apparition de système éducatif à deux vitesses. Quel privilège pour les lecteurs neuchâtelois qu’on leur présente une nouvelle fois ce débat audacieux, moderne et original sur la relation entre le pouvoir d’achat des parents et les chances de réussite de leurs rejetons ! 

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24 Oct2006

Blog politique et menace démocratique

Written by Philippe Maire. Posted in Articles

La remise à l’ordre dont Sébastien Bourquin, Conseiller général de Neuchâtel, a fait l’objet par le Bureau du Conseil général laisse une distincte impression de gêne, sinon de malaise. A l’origine de l’objet du délit, Sébastien Bourquin a l’outrecuidance de fournir sur son blog www.sebastien-bourquin.ch des informations considérées comme confidentielles, car portant sur les séances de la commission financière dont il est membre. Voilà donc un élu qui se fait tancer par ses pairs pour avoir commis le crime de lèse-majesté consistant à informer des citoyens, un blâme qui est ensuite commenté dans la presse par un représentant de l’administration communale. Cette affaire serait assez grotesque en soi, si elle ne soulevait pas quelques questions portant sur la libre expression, et la circulation de l’information en général, dans le débat démocratique.

Appartient-il à l’administration de motiver le droit de réserve qui s’appliquerait à un élu dans l’exercice de sa fonction ? Qui, au demeurant, définit le caractère confidentiel des informations, et selon quels critères ? En quoi les informations fournies par Sébastien Bourquin relevaient-elles du droit de réserve imposé à tout élu ? En quoi  les agissements de Sébastien Bourquin alarment-ils autant certains Conseillers généraux ? Ces questions n’ont aucune connotation politique ; elles sont simplement destinées à mettre en évidence que la circulation de l’information n’est jamais innocente.

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25 Sep2006

Réformes sanitaires : la mobilisation générale

Written by Philippe Maire. Posted in Articles

mobgeneraleCe n’est pas parce que les hausses de nos primes maladie seront modérées cette année – et cette année seulement – en raison du vote prochain sur la caisse unique qu’il ne se passe rien en ce début d’automne sur le front des réformes sanitaires dans notre canton. Jugez plutôt !
Au 1er janvier 2007, une nouvelle ordonnance fédérale sur les prestations de l’assurance des soins entrera en vigueur qui vise à réduire les consultations psychiatriques. A partir de cette date, les psychiatres devront, avant la dixième séance, informer précisément les médecins conseils des caisses maladie sur l’objectif et le but visé par le traitement. Les médecins conseils devront, dans le délai de dix jours, décider si le traitement peut continuer pour trente séances supplémentaires. Aujourd’hui, une telle démarche n’est exigée qu’à partir de la 60ème séance. Lorsque le pouvoir des médecins conseils augmente, c’est manifestement au détriment de celui des médecins traitants et surtout au grand dam des patients.   
Cette modification de la loi, dont le but est de juguler le coût des traitements psychiatriques qui avoisinaient les 400 millions de francs en 2004, est une mauvaise nouvelle pour le projet de Centre Neuchâtelois de Psychiatrie (CNP) qui misait sur transfert des coûts hospitaliers sur l’ambulatoire pour réduire les coûts de soins. En revanche, pour le chef du service de la santé publique, licencié summa cum laude ès sciences aléatoires, cela n’a aucune importance, dans la mesure où, selon lui, les soins ambulatoires sont de toute façon destinés aux patients qui se promènent dans la rue.

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17 Août2006

Editorial : Arrêt sur image

Written by Philippe Maire. Posted in Articles

carinwallDepuis trois mois qu’il est en ligne, le site neuch-a-venir a reçu plus de 4000 visiteurs, une fréquentation qui témoigne du grand intérêt manifesté pour la problématique de la santé dans le canton de Neuchâtel. Cette bienveillante attention est vraisemblablement imputable à l’incidence des coûts de soins sur le déficit cantonal, d’une part, et à la charge imposée aux ménages par les primes d’assurance maladie et les impôts, d’autre part.

Dans l’introduction du présent site, nous présentions le système de santé comme un grand théâtre, avec sur scène des malades et des soignants, et dans lequel on joue une pièce très ancienne dont le sujet est toujours la souffrance et la mort. Nous exprimions aussi notre souhait de permettre au public de cette antique pièce de théâtre de s’exprimer sur le scénario, la mise en scène et sur le jeu des acteurs. Aujourd’hui, le théâtre est en plein chantier et on prétend que tout y est fait pour que les désirs du public soient satisfaits. Ce qui laisse à la fois supposer que ce n’était pas le cas hier, et que ce ne sera pas forcément la cas demain, quoi qu’en disent les architectes de la transformation en cours. Dans la mesure où les divers professionnels de la scène ne sont jamais consultés ensemble, il est en effet à craindre que les rénovations en cours ne s’influencent négativement les unes sur les autres, et que ce soit, au final et comme d’habitude, au détriment du public.

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11 Juil2006

Qui a besoin de qui, du point de vue de l’administration ?

Written by Philippe Maire. Posted in Articles

octopusEn raison de ses coûts de plus en plus élevés, les systèmes sanitaires issus du modèle biomédical de la médecine sont soumis à un besoin croissant de réformes, qui se trouvent être l’apanage du système politico-administratif. Et, en cas de carence du pouvoir politique, il s’en suit que très souvent le rôle moteur de la réforme est joué par l’appareil administratif, par les services de santé publique. Le problème ici, c’est que le fonctionnaire est à l’administré ce que le médecin est au malade, c’est-à-dire un spécialiste qui fait croire aux gens qu’ils iront mieux parce que quelqu’un sait mieux qu’eux. Pour l’administration, chaque réforme représente notoirement une nouvelle opportunité d’étendre son influence, sa taille et son contrôle sur les activités. 

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