21 Août2009
Written by Philippe Maire. Posted in Politique de la santé
Le 5 août 2009, le parti socialiste neuchâtelois déposait son initiative en faveur d’un équilibre régional des missions hospitalières. Curieuse initiative s’il en est, et qui invite à formuler quelques commentaires.
Pour la petite histoire, elle a été lancée il y a plusieurs mois, lorsque le parti socialiste était majoritaire au législatif comme à l’exécutif cantonal. Jusqu’ici, l’initiative était un instrument destiné à permettre à une minorité de se faire entendre par une majorité. Y aurait-il des difficultés de la part des camarades de base de se faire entendre par les camarades élus ?!
Depuis, l’eau a coulé sous les ponts de l’Areuse et le ministre de la santé de centre-droit d’alors a été remplacé par une ministre de gauche, de surcroît originaire des Montagnes Neuchâteloises. Y aurait-il encore et toujours péril en la demeure ? La pérennité de l’Hôpital de La Chaux-de-Fonds serait-elle menacée au point qu’il faille monter au créneau pour exiger une garantie formelle d’équilibre sanitaire entre le Haut et le Bas ? Est-ce que – horreur ultime – il y aurait en matière de planification hospitalière des choses qu’on nous aurait cachées ?!
Car, enfin, sur quoi se base cette crainte d’un déséquilibre régional des missions hospitalières ? De notoriété publique, l’existence de hôpital de La Chaux-de-Fonds n’est pas contestée à ce jour. Certes, cet hôpital doit faire l’objet de nécessaires travaux de rénovation afin d’accueillir le dispositif locomoteur. Pour ensuite, lorsque tout fonctionnera bien, procéder à un échange avec le site femme-mère-enfant qu’on aura dans le même temps implanté dans le bas. Une absurdité qui est d’ailleurs combattue par une autre initiative déposée le 8 juillet 2008.
De notoriété publique toujours, l’hôpital de Neuchâtel-Pourtalès est en limite de capacité et peine déjà à absorber l’activité en provenance de Couvet. Il est donc tout à fait impossible d’envisager une fermeture de l’hôpital de La Chaux-de-Fonds. Déjà aujourd’hui, il arrive parfois que des parturientes ne peuvent pas être admises à l’hôpital de Neuchâtel-Pourtalès et qu’elles soient invitées à aller accoucher ailleurs.