Les collaborateurs des institutions de soins ne sont pas des droïdes !
On a l’habitude de dire que « Le travail, c’est la santé. ». Rien n’est moins sûr ! Si une occupation utile contribue à donner un sens à l’existence, il est indéniable que le monde du travail porte gravement atteinte à la santé. Le syndrome de l’épuisement professionnel – plus communément appelé burn-out – est responsable d’intenses souffrances pour les individus et coûte des milliards à la société. Aux coûts de soins (médicaments, traitements somatiques et psychothérapeutiques) s’ajoutent le coût social (suicides, pertes d’emploi, prises en charge sociale, violence conjugale, divorce, drogue) de toutes ces personnes qui sont toujours plus nombreuses – et toujours plus jeunes – à ne plus pouvoir trouver une place sur « le marché du travail ».
Le burn-out est une véritable maladie – bien que plus souvent considéré comme une déficience, une faiblesse mentale ou morale – qui se caractérise par un épuisement émotionnel et physique qui peut aboutir à une déshumanisation de la relation à l’autre, voire à une impression de démotivation et/ou d’échec professionnel assimilable à une douloureuse perte de sens. Le syndrome d’épuisement émotionnel se présente comme une immense lassitude accompagnée de stress (tensions non évacuées qui influencent négativement le métabolisme, le cycle de sommeil, la digestion, le système immunitaire), dès lors que l’activité devient trop pesante et apparaît dépourvue de sens.