NOMAD : échec du plan d’assainissement. Et maintenant ?!
Réuni en session le 7 décembre 2010, le Grand Conseil refusait le crédit de 6.3 millions demandé par le Conseil d’Etat pour assainir NOMAD par 66 voix contre 40 – 3/5 des suffrages étant requis pour l’adoption de la demande. Notre organisation cantonale d’aide et de soins à domicile a donc toujours un besoin vital de 3.8 millions pour éponger la dette accumulée depuis 2006 et de 2.5 millions pour un nouveau système informatique de gestion et de planification des soins.
Comment interpréter cette décision du législatif cantonal ? Quels en sont désormais les enjeux et les possibles conséquences pour NOMAD et ses collaborateurs ?
Naturellement, cette décision inattendue du Grand Conseil a provoqué la surprise et la colère de Gisèle Ory et de Roby Tschopp, le président du Conseil d’administration de NOMAD. Manifestement, ni l’un ni l’autre n’avaient prévu l’éventualité d’un refus par le Grand Conseil du plan d’assainissement de cette institution qui a besoin de la garantie de l’Etat pour pouvoir payer les salaires de ses collaborateurs. Plus portée – comme d’habitude – à fustiger qu’à comprendre les motivations des avis qui divergent des siens, Gisèle Ory n’a pas manqué de qualifier ce refus d’« irresponsable ».
Pourtant, les motifs de cette décision des député(e)s du Grand Conseil existent. Pour commencer, ceux-ci n’ont pas apprécié d’être mis devant un fait accompli à l’occasion de la dernière session de l’année : quatre ans pour réaliser que la programmation à la main des tournées était lente et compliquée, c’est trop long. Et ensuite, on sent intuitivement que la situation catastrophique de NOMAD est révélatrice de problèmes bien plus fondamentaux, lesquels ont fait dire à un député que cette organisation était une « coquille vide ».